jeudi 24 décembre 2009

LAURENCE SAUTIER (Journaliste-Présentatrice Télé/ Directrice des programmes à TV2-RTI)


SON PARCOURS,
SON MANDAT  A L'AFERTI,
SA VIE PRIVEE...


Son histoire avec la télé remonte à 1987 où elle commence comme speakerine après le concours de la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne) avant de suivre une formation pour entrer à la rédaction de TV2 où elle est aujourd'hui présentatrice du journal de 19 h et Directrice des programmes.





De la speakerine à la journaliste, on peut dire que ça ne fait qu'un pas?
Oui, je pense! De mon côté en tout cas, la conversion s'est faite assez facilement. En fait, étant speakerine, j'ai assisté un jour à un séminaire sur l'écriture audiovisuelle. ça m'a vraiment plu et les animateurs présents ont trouvé que j'avais les capacités pour devenir journaliste. Donc à partir de là, j'ai décidé de suivre une formation à l'ISTC (NDLR: Institut des Sciences et Techniques de la Communication). Et comme j'étais déjà une habituée de l'antenne, j'ai aussitôt présenté le journal et j'ai été rédacteur en chef.

Qu'est-ce que vous faisiez avant d'arriver à la RTI?
J'avais suivi une formation à l' INSET (...). dons j'ai travaillé comme gestionnaire à l' OMNT. J'avais un atelier de couture et je suis actuellement même une formation en couture.

Vous avez préféré quitter çà pour la RTI qu'on dit être un lieu où règne l'hypocrisie, la méchanceté...
Ecoutez, ce n'est pas qu'à la RTI qu'on voit ce genre de choses. C'est dans toutes les structures. C'est peut-être parce que nous sommes une maison de communication que tout le monde a les yeux rivés sur nous uniquement. Moi, j'ai eu à travailler ailleurs donc je sais que le cas de la RTI n'est pas si grave que cela. On s'entend, on est comme une famille où il y a parfois des dissensions mais je pense qu'il ne faut pas s'appesantir là dessus.

Venons en à l'association à la tête de laquelle vous venez d'être élue. quelles sont les raisons de sa création?
Elles sont simples. Nous avions à la RTI deux amicales de femmes au niveau de la radio et de la télévision. Nous nous sommes dit pourquoi ne pas en former une seule qui est l'AFERTI ( Association des Femmes de la RTI) aujourd'hui, pour être plus nombreuses, acquérir ainsi beaucoup plus de force et mieux nous faire entendre. Nous sommes toutes des femmes. Nous avons le même combat à mener alors autant être unies pour le faire ensemble. Dieu merci, avec l'aide du DG ( Ndlr: M. Kébé Yacouba), c'est chose faite aujourd'hui.


Dans quelles conditions travaillent généralement les femmes de la RadiodiffusionTélévision Ivoirienne?
C'est vrai que la radio et la Télé ont d'abord été des métiers d'hommes. Et que ceux-ci tiennent parfois que les femmes ne peuvent pas faire ceci ou cela, mais je pense que malgré les difficultés, nous les femmes devront leur prouver le contraire. Déjà, nous nous faisons notre p'tite place. Il y a aujourd'hui parmi nous des camerawomen, des productrices, des réalisatrices... Alors il faut que ça continue.

Vous y connaissez des discriminations?
Non! Pas vraiment!

A combien peut-on estimer le nombre de femmes à la Radio et à la Télé?
Nous sommes environ 200 femmes dont 155 sont à la télé, 40 à la radio et une dizaine qui ont des contrats à durée déterminée.

On parle de plus en plus de femmes de médias et de leadership. Combien d'entre vous occupent des postes de responsabilité?
Il yen a 7.


Vous ne trouvez pas cela très restreint?
Si, je le trouve. Mais c'est un constat qu'on fait dans tous les secteurs. Je veux tout simplement dire que nous devons nous battre. Celles qui ont des postes de responsabilité doivent bien les assumer. Celles qui n'en ont pas encore doivent se mettre aussi au travail pour qu'on sache qu'on peut compter sur elles et qu'on veuille leur en confie plus.

N'est-ce pas la peur qui les empêche d'accéder à de tel poste?

Non, pas la peur.. Mais même s'il en était ainsi je pense qu'il faut les former, les mettre en confiance et leur donner surtout les moyens d'être compétentes.

Est-ce que dans le programme de votre association, vous avez prévu de faire des choses dans ce canevas?
Oui, bien sûr! C'est vrai qu'on parle d'abord d'union mais nous envisageons de faire des séminaires de formation, des sensibilisations..Tout cela pour qu'on puisse avoir des femmes incontournables à la RTI.

Si nous en venions à vous. Comment vous est venue l'idée de vous présenter à cette élection?

J'avoue que je n'étais pas pour...Ce sont les femmes qui m'ont approché et qui m'ont dit: "il faut que tu te présentes. Avec toi, on sait que quelque chose va bouger". Elle m'ont donné l'assurance de ne pas me laisser toute seule. Et voilà!

Et qu'est-ce que vous compter faire au cours de ce mandat?

On va d'abord apprendre à mieux se connaître, à se fréquenter. Ensuite viendront les sorties, les séminaires, les rencontres et pourquoi pas des voyages pour s'inspirer des expériences des autres.

Vous avez une émission, vous êtes présentatrice du journal, membre actif de l'UNJCI** et maintenant présidente d'une association. Vous ne trouvez pas que ça fait déjà trop à assumer?
Non! Je peux faire tout çà à la fois. Je pense que c'est une question d'organisation. Il faut sensibiliser les femmes à ce niveau également.

En dehors de l'écran de télé, c'est qui Laurence Sautier?

(Elle hésite) Je suis une personne très lunatique. Mais j'essaie d'être toujours souriante. Je prends la vie du bon coté. J'estime qu'il ne faut pas se compliquer la vie et perdre le temps à faire des palabres.

Vous êtes aussi mère de famille et épouse Sautier?

Silence radio.

Et monsieur sautier, il est encore...
(elle ne me laisse pas finir) Silence radio. De toutes les façons, je ne repondrai pas à cette question.

Ok! Pourquoi créer tout ce mythe autour...
'elle fait mine de ne pas m'entendre)

Vous êtes si cachottière que cela?
Prenez-le comme vous le volez. Mais je ne direz rien sur ce sujet.

Ok!
(A suivre) 
(A suivre)

K.Kady

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